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El Hadji Gorgui Wade NDOYE, directeur de publication

L'investissement étranger direct (IED) s'est montré indispensable dans certains pays en ce qui concerne la création de richesse, d'emploi, du développement des connaissances et même du transfert de technologie. Si l'investissement direct étranger (IED) est important pour booster les chances du développement, son rôle et son niveau sont négligeables dans le développement du Continent noir. Jusqu'ici la hausse des IED, n'a bénéficié qu'aux pays riches et aux pays dits émergents ou ceux sortant d'une guerre en Asie, comme l'Irak et l'Afghanistan. Ce qui montre que les investisseurs suivent la direction tracée par les intérêts occidentaux et américains en particulier. Les décideurs politiques africains devraient tout en étalant le tapis rouge aux investisseurs étrangers, promouvoir les capacités d'investissement et d'épargne au niveau national.
Niveau des IED en Afrique :

Négligeable et pourtant indispensable. En 2004, le montant total des investissements et étrangers directs a culminé à 648 milliards de dollars américains. La grande part, soit 64 % étant investie dans des économies développées et 36 % dans les pays en développement. La grande part étant concentrée en Asie et en Océanie au moment où celle réservée à l'Afrique était uniquement de 2,7 %.

Bernard Makuza premier ministre rwandais, soulignait à ce titre à l'occasion du lancement du premier guide sur les investissements de son pays : " Une bonne quote part (des IED réservée à l'Afrique) est comme investie principalement dans les cinq économies connues pour leurs énormes gisements en ressources naturelles, alors que le reste des pays du continent se partage moins de 1% ".

Un tapis roulant, plus qu'un tapis rouge

Les investisseurs africains qui se sentent mis à l'écart par les leaders politiques et friands de participer au développement harmonieux et durable de leur pays, réclament plus de justice et plus d'égard à leur endroit. Ils ne réclament pas des honneurs mais un cadre cohérent qui stimule l'épanouissement des affaires pour la création de véritables valeurs ajoutées.

Mansour Cama, président de la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal et ambassadeur de bonne volonté de l'ONUDI, a souligné à la CNUCED que toute réflexion en direction des capacités productives dans les PMA renvoie à une approche holistique à tous points de vue. Reflétant les leçons tirées de son expérience d'investisseur privé et d'industriel établi dans une PMA, le sénégalais explique que l'obstacle déterminant est la place et le rôle du secteur privé face généralement à une bureaucratie hyper lourde, à une classe politique particulièrement nuisible pour l'économie, au total dit - il " à une mentalité qui n'arrive pas à s'adapter à la nécessité de conduire urgemment les réformes nécessaires à l'éclosion d'un secteur privé dynamique dans un environnement de facilitation des affaires (cf Rapport Doing Business 2007 : Place des PMA africaines). Mansour Cama souligne : " C'est un problème de gouvernance et qui inclut la difficile question de la corruption. "
L'industriel sénégalais poursuit : " Il s'est avéré que les slogans du genre " moins d'état " ou " secteur privé moteur de la croissance et créateur de richesses " sonnent souvent creux dans les PMA et la réalité est beaucoup plus une attitude suspicieuse si ce n'est une méfiance hostile à l'endroit de l'investisseur privé national alors que le tapis rouge est souvent tendu pour l'investisseur étranger ". D'où un premier obstacle, la faiblesse de l'intégration Investissement Privé Etranger (IED) et Investissement Privé Domestique.

Vision stratégique et Cadre cohérent

L'absence d'une vision incluant le secteur privé déclinable en plans de réformes et d'actions est - elle un autre obstacle qui induit tout naturellement les éléments de blocage décrits par M. CAMA.

La création d'activités créatrices d'emplois décents, la lutte contre la pauvreté requiert la définition d'un cadre cohérent d'intervention des acteurs et partenaires.

C'est ce qu'explique l'ambassadeur de bonne volonté de l'ONUDI : " le point d'entrée repose sur l'élaboration d'une bonne stratégie de développement du secteur privé par les acteurs privés et les organisations intermédiaires en relation avec le secteur public ". A titre d'illustration , il donne l'exemple du Sénégal ( vision/analyse/environnement incitatif et cadre cohérent combinés avec instruments d'appui qui dont donné l'APIX et l'ADPME) et mise en œuvre de réformes pertinentes pour faciliter l'investissement et les services.

L'Afrique devrait avec l'appui des structures comme la Conférence des Nations - Unies pour le développement (CNUCED), le PNUD, l'ONUDI évaluer le véritable impact des IED sur son développement au besoin l'adapter ou l'améliorer. Ce qui suppose l'érection d'un environnement favorable aux affaires, une amélioration des éléments basiques du développement, c'est-à-dire les infrastructures physiques et la superstructure essentielles pour accélérer rapidement son économie. Combattre des fléaux comme la corruption, l'impunité et la médiocrité et instaurer dans les mentalités et dans les pratiques la transparence et la bonne gouvernance, demeurent plus que jamais urgentes.