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Directrice du Service de l’information et de la communication des Nations – Unies à Genève, Mme Marie Heuzé a representé les Nations – Unies à la Conférence mondiale "sur les petites îles", tenue à l’Ile Maurice ( les 13 et 14 janvier 2005). Elle tire dans cette interview exclusive le bilan de cette réunion qui a eu lieu après la catastrophe des Tsunamis de l’Asie du Sud – Est.

Mme Heuzé, pouvez – vous nous dire ce qui a motivé les Nations en organisant cette conférence ?

MH : Il y a 10 ans, les États membres de l’ONU ont adopté à la Barbade un programme d’action pour le développement des petits états insulaires. Or que constate-t-on ? Peu de progrès. Il fallait donc revoir la stratégie dans son ensemble et réviser l’ordre des priorités afin d’une part de répondre au nouvel environnement international et d’autre part de mieux armer les petits états insulaires contre des vulnérabilités de tous ordres. Il semble aujourd’hui que la communauté internationale les comprenne un peu mieux que dans le passé. La question du changement climatique et le réchauffement de la planète en particulier sont une menace directe pour des États insulaires dont les côtes sont régulièrement frappées par des cyclones et des ouragans. Tuvalu et Kiribati, Nauru et Nive dans le Pacifique ont perdu en février 2004 l’équivalent de huit années de PIB après le passage de Héta. Le Tsunami a ruiné une partie de l’économie des Maldives en décembre 2004. Le cyclone Ivan a réduit à néant 20 ans d’efforts de reconstruction à la Grenade, petite île de 100.000 habitants des Caraïbes, au cours de l’année 2004. Quant à l’ouragan Jeanne, il a coûté la vie à 3000 personnes à Haiti. Ajouter à cela des changements radicaux dans leurs relations commerciales et l’effondrement des ressources qu’ils tirent de l’exportation, des prix de l’énergie qui ne cessent de grimper ou encore l’abandon des échanges à des prix préférentiels pour certains produits comme les textiles et bientôt le sucre, la banane, le tableau est sombre pour toutes ces économies.

Savez-vous qu’en 10 ans, l’aide publique au développement pour ces pays a été divisée par deux. Il fallait donc les aider à mettre leur situation très particulière sur l’agenda international, à ouvrir toutes les portes possibles pour faciliter une meilleure approche et engager l’ensemble des États membres sur une Stratégie de mise en œuvre concrète du programme d’action. Adopté le 14 janvier 2005 à Maurice, c’est un cadre précis et concret pour leur développement.

Quel bilan faites-vous de cette conférence ?

MH : Le bilan est largement positif non seulement par le nombre de participants (près de 100 ministres) mais aussi parce que les engagements des États membres ont été plus clairs : sur les changements climatiques et l’élévation du niveau de la mer, sur la lutte contre les catastrophes naturelles, sur la difficile question de la gestion des déchets, sur les ressources en eau douce, sur la diversité biologique. C’est dans le domaine économique que les petits états insulaires attendent des résultats concrets en raison de leurs désavantages structurels et de leurs difficultés à s’intégrer à l’économie mondiale. La libéralisation des échanges et la mondialisation représentant pour ces pays aussi bien des occasions à saisir que des défis à relever. Il y a eu un vrai débat à cette occasion sur la mise en place ou non par les principaux partenaires commerciaux de mécanismes compensatoires et de mesures d’ajustement appropriées pour les aider à faire face au nouvel environnement international. C’est précisément sur ce chapitre que les négociations ont été les plus longues.

Peut – on dire que les petits états sont mieux protégés contre les catastrophes naturelles ?

MH : C’est encore trop tôt pour l’affirmer. Il y a tout un travail d’éducation et de prévention à faire dès maintenant. Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Haut représentant pour les pays les moins avancés, les pays enclavés en développement et les petits États insulaires en développement, M. Anwarul K. Chowdhury, vient de le redire à New York cette semaine. « Les communautés sont les premières victimes des catastrophes naturelles, il est donc indispensable d’initier des stratégies reposant sur ces communautés. » La réduction de l’impact des catastrophes naturelles doit être intégrée dans les stratégies de réduction de la pauvreté et de développement durable. L’insuffisance des services sociaux en Afrique, en particulier, est également responsable d’un déficit d’éducation et d’une plus grande difficulté à faire face aux catastrophes naturelles.

Par El Hadji Gorgui Wade Ndoye