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Par Cécile QUAN et Egwn

En moins de six ans, entre 1998 et 2004 le tandem Brunson McKinley – Ndioro Ndiaye, mène le combat de l’universalisation de l’organisation internationale de la migration. Le nombre de pays membres a passé de 80 à 105.
Mme Ndioro Ndiaye, professeure agrégée d’odontologie et ancienne ministre sénégalaise, présentée comme la « candidate de l’Afrique » est réélue récemment au poste de directrice adjointe pour un mandat de cinq ans. Elle a en charge les régions d’Asie, de l’Amérique du Nord, de l’Europe dans des secteurs où le directeur général l’Américain Brunson Mckinley a tracé les lignes de force en apportant une pierre parcellaire dans l’action générale de l’organisation.
Les deux directeurs généraux ont un mandat politique mais les fonctionnaires sont les véritables soldats de la migration, a déclaré Mme Ndiaye. Le staff opérationnel gravite autour du monde au nombre de 2500 à 3000 personnes dont 150 au siège à Genève.

Le budget administratif avoisine les 38 millions de francs suisse alors que le budget opérationnel s’élève à près de 580 millions de la même monnaie. Ces dernières années l’OIM a été présente sur le front de toutes les crises d’urgences humanitaires : Kosovo, tremblement de terre de Bam et aujourd’hui l’organisation s’active pour soulager les populations du Darfour, qui vivent une situation humanitaire extraordinairement dangereuse. Mission qu’elle remplit en étroite coordination avec l’ensemble des acteurs humanitaires mais également avec les représentants de la société civile. Parmi ses responsabilités l’OIM effectue des travaux de recherche en politiques migratoires et fait le point sur certaines problématiques liées à la migration internationale…

Profil L’OIM est créée en 1951 à l’initiative de la Belgique et des Etats-Unis, qui suite à l’amendement de sa Constitution de 1953, devient l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Son objectif premier est de faciliter la gestion de la migration de main - d’œuvre, de promouvoir la migration régulière de main – d’œuvre dans le contexte de la lutte contre la migration irrégulière, et encourager le développement économique et social des pays d’origine, de transit et de destination, tout en assurant le respect des droits et de l’intégrité des migrants. Le site de l’OIM est http://www.iom.int/

Mission de l’OIM

L’organisation internationale de la migration essaie d’aider les pays d’accueil comme les pays d’origine à éviter la création des poches de non-droit. Elle collabore étroitement avec les Etats. L’OIM veut combattre l’émigration irrégulière et qui a tendance à déraper. L’OIM aide les pays à se retrouver pour parler des mouvements migratoires.

Des zones sont délimitées pour cela, que ça soit en Amérique Latine, Centrale et dans les Caraïbes, pareille pour l’Afrique australe. « On essaie de faire de même à partir de Dakar pour les 15 pays de l’Afrique Occidentale. L’Afrique de l’Est est en train de s’organiser. Nous créons un cadre de dialogues entre les ministères de l’Intérieur qui ont en charge la gestion des frontières, des papiers des gens, la documentation.

C’est une tendance de travail qui porte très bien ses fruits. Nous posons sur la table les problèmes des crises transfrontalières, d’émigration irrégulière, le problème de la circulation des personnes » assure Ndioro Ndiaye.

Femmes et migrations internationales

Une grande vulnérabilité. Mais aussi, une capacité de réaction assez extraordinaire. La plupart des femmes migrent aujourd’hui par elles-mêmes. Une fois qu’elles se trouvent sur place et qu’elles trouvent un travail décent, elles font venir leurs enfants et ensuite éventuellement leur mari. Elles ne migrent plus parce qu’elles doivent suivre leur époux. Les femmes constituent une force de production réelle.

Il y a deux catégories de migrantes :

Celles qui sont instruites n’ont pratiquement pas de problèmes, elles se défendent toutes seules pour la reconnaissance de leurs droits. D’autres qui sont dans le mirage du mieux-être que certains trafiquants leur font voir, sont à la merci de ces derniers. Elles ne peuvent pas défendre les droits qu’elles ne connaissent pas. Tombées entre les mains de ces trafiquants, elles sont mises dans le circuit de la traite des êtres humains. Ce phénomène est très présent en Asie, mais aussi en Afrique.

« Nous savons qu’il y a une filière en partance du Nigeria, qui passe par le Sénégal et qui va en Italie ou en France. Des enfants de la Guinée-Bissau, du Cap-Vert ou de l’Angola sont trafiqués en direction du Portugal, ou des Pays-Bas » annonce Ndioro Ndiaye. D’habitude, les gens émigrent dans des régions où la langue leur est facile. Mais la tendance change. Ce nouveau phénomène est, semble-t-il, un mécanisme que les trafiquants mettent en place et qu’ils connaissent bien. Il y a aussi un grand mouvement de femmes et d’enfants en provenance de l’Ethiopie, du Soudan qui quittent leur pays pour le Liban, le Koweït, l’Arabie Saoudite et qui sont ensuite utilisés dans un travail pas facile. Il y a là matière à réfléchir. L’OIM est activement engagée contre la traite des êtres humains et du trafic illicite. Elle organise des conférences, la dernière en date sur ce thème intitulée STOP s’est déroulée à Bruxelles. « Par une identification des réseaux et des routes empruntées par les trafiquants, un appui juridique aux gouvernements, la poursuite des trafiquants et une aide aux victimes, l’OIM se trouve à la pointe du combat » explique Philippe Boncour, conseiller spécial du Directeur Général-Adjoint, Cabinet du Directeur Général.

Longtemps un sujet tabou en Afrique, il est devenu désormais une priorité nationale pour de nombreux gouvernements africains qui coopèrent activement avec les pays de destination, espérant ainsi enrayer ce phénomène qui constitue une atteinte aux droits humains les plus fondamentaux.

Amélioration de l’image des migrants

L’OIM a notamment mis en œuvre des projets financés par l’Union européenne visant l’amélioration de l’image des migrants à travers le projet intitulé Equal. « Ainsi en Italie, des spots télévisuels destinés à démonter les stéréotypes africains ont été projetés » souligne M. Boncourt. Au Portugal, ce projet a ciblé les femmes avec pour ambition de faciliter leur intégration par le biais de formations ou d’octroi de micro-crédits.

Parmi d’autres programmes phares, on peut citer le programme MIDA (Migration pour le développement en Afrique) dont l’objectif est de renforcer les capacités en développant des synergies potentielles entre des migrants africains et les besoins de leurs pays d’origines. Il s’agit in fine de contribuer au développement socio-économique du pays en mettant à disposition des compétences et le savoir - faire de ses migrants dans divers secteurs. En outre, le MIDA souhaite favoriser sur une base volontaire le rapatriement de fonds des diasporas de manière à stimuler notamment le retour sur l’investissement. L’enjeu est d’importance surtout au regard des sommes atteintes en 2003 : 90 milliards USD.

Capitalisation des fonds envoyés par la diaspora « Le nécessaire changement de mentalités»

Pour créer de la valeur ajoutée avec la manne d’argent des émigrés, il faudra nécessairement un changement des mentalités. Pour opérer ce changement, il faudra une synergie entre les gouvernements et la société civile. Dans certains pays comme le Mali et le Sénégal, de tels jalons sont posés.

« Avec le président Toumani Touré, le gouvernement malien, l’Ong le Forum des migrants issus de l’immigration en France, l’Agence française de développement et l’OIM ont, dans le cadre d’un partenariat, mis à la disposition des ressortissants maliens des parcelles de terrains viabilisés autour de Bamako. Le Forum canalise les transferts de fonds vers une structure bancaire soutenue par l’Agence française de développement et un fonds de garantie permet aux Maliens émigrés d’utiliser positivement leur argent par la création de loyers sociaux » informe Mme Ndiaye.

Santé publique et migration

Ce thème a été également abordé lors du premier séminaire intitulé « Santé et Migration » qui s’est tenu à Genève du 9-11 juin 2004, co-organisé pour l’occasion par l’OIM, l’OMS et le CDC (Centers for Disease Control and Prevention). Cette conférence s’est articulée autour du triptyque suivant :

  • Explorer la corrélation entre Santé et Migration dans l’optique des phénomènes migratoires ;
  • Analyser les mouvements de migration au regard des maladies émergentes ou réemergentes à l’instar du SRAS
  • Examiner les politiques nationales et internationales en étudiant leur impact sur la mobilité de la population.

Autant d’activités protéiformes déployées dans divers domaines : migration de la main d’œuvre, santé, retours volontaires assistés et intégrations, lutte contre la traite des êtres humains… où les conseils et les expertises de l’OIM, concourent au quotidien à favoriser le retour à une vie normale de milliers de destins éclatés.