Ont collaboré à ce numéro

 ASBL-Belgique
 Ballet Béjart
 Dr Moustapha BARRY
 M Souleymane Diabaté
 M. Blaise LEMPEN
 Mme Awa Sène Sarr
 Mme Inès El-Shikh
 Mme Nafissatou Dia
 MmeCatherine Morand
 Nations Unies
 Spectacles Onésiens

Nous lire dans

Compte Utilisateur

Audios



Souscription

MERCI

Le groupe

Directeur de publication
· Elh Gorgui W NDOYE

Rédacteur en chef
· Elh Gorgui W NDOYE

Comité de Rédaction
· El hadji DIOUF
· Papa Djadji Guèye ·

Responsable Informatique
· Alassane DIOP

Responsable Gestion
· Cécile QUAN

Webmaster
· REDACTION

Contact

Adresse
   Salle de Presse
   N0 1 Box 35
   8, Avenue de la
   Paix Palais des Nations Unies
   1211- Genève 10 Genève Suisse.
Téléphones

   +41 22 917 37 89
   +41 76 446 86 04

Service

Publicités, Abonnements et Souscriptions

Téléphone
· Suisse:
   +41(22)917 37-89
   +41(76)446-86-04

Ou envoyez un courriel à Info@ContinentPremier.com

République Centreafricaine: Va-t-on vers un génocide?

Publié le, 29 novembre 2013 par El Hadji Gorgui Wade Ndoye

 «Nous sommes là pour sauver!». Pour épargner des vies, les yeux de Souleymane Diabaté, venu, hier, de la République centrafricaine (RCA) pour informer la presse internationale, préfiguraient de la gravité de son discours. Sa gorge nouée, l'Ivoirien Représentant du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (Unicef) savait qu'il avait une lourde tâche: parler d'une crise oubliée aux conséquences désastreusement imprévisibles alors que le monde a les yeux rivés sur les négociations qu'abrite Genève sur le nucléaire iranien et le conflit syrien.

 GENEVE-(Suisse)- En RCA, sévit une situation de pré génocide, l'ONU est sortie de discours pudique. 300 500 enfants sont impliqués au sein des groupes armés. Musulmans et Chrétiens se battent. Les anciens membres de la Seleka (coalition de rebelles ayant renversé l'ancien Président Bozizé) est constituée de musulmans qui continuent leurs exactions, avec la faiblesse des forces gouvernementales, de l'autre côté, organisés dans le cadre d'un groupe dit d'auto-défense aussi connues sous le nom d’anti-Balaka, les Chrétiens mènent, eux-aussi, des atrocités. Le groupe d'autodéfense est infiltré par des éléments de la garde présidentielle de l'ancien Président François Bozizé qui a été renversé. « Ici nous ne parlons pas de machettes et de gourdins, ils sont fortement armés», prévient Souleymane Diabaté qui ne mâche pas ses mots: « La situation est grave et si la communauté internationale ne fait rien elle va encore s'empirer. Il faut traduire en justice ceux qui violent les droits humains» peste -t-il.

 

Au nom de l'UNICEF, Souleymane Diabaté, a campé le décor macabre: «La situation sécuritaire est fragile, volatile et imprévisible.» «Personne n'avait prédit que la RCA allait entrée dans ce type de conflit» et d'expliquer, avec regrets: «Chrétiens et Musulmans ont toujours vécu depuis des décennies en parfaite harmonie. Les Chrétiens sont majoritaires dans la pays et les Musulmans représentent 10 pour cent de la population». Par ailleurs, le représentant de l'UNICEF rappelle que les indicateurs socio-économiques ne sont pas bons. Ils ne l'étaient déjà pas avant le conflit! En effet, le taux de mortalité est l'un des plus élevés de la planète notamment pour les enfants de moins d'une année. Ces enfants qui constituent la moitié des 4,6 millions d'habitants que compte la RCA sont directement ou indirectement affectés par la crise.

 

L'Heure est plus que grave! Musulmans et Chrétiens s’entre-tuent, des enfants sont transformés en machines de guerre, le viol s'envole, des femmes sans défense dans le voile de leur intimité, à l'honneur déchiquetée crient pour que le monde bouge! Les Nations-Unies appuient sur la sonnette d'alarme.


La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, a lancé en début novembre une mise en garde contre un cycle d’attaques et de représailles violentes qui risque d’entraîner la République centrafricaine dans un nouveau conflit.


 

Le 26 octobre, des milices d’auto-défense, ont attaqué et occupé Bouar, une ville située dans l’ouest du pays, le long de la route menant au Cameroun. Cette attaque a conduit à des affrontements avec les forces des ex-Séléka qui ont fait au moins 20 morts parmi les civils. Un enseignant a été tué par les forces des ex-Séléka, qui ont roulé à plusieurs reprises avec un véhicule sur son corps en raison de son soutien supposé aux milices anti-Balaka. Au moins 10 000 personnes ont été déplacées par les combats dans la ville de Bouar et ses environs. Massacre de femmes, d’enfants, dans un village près de Bouar, à la même date, reflétaient le niveau de violence qui prévaut actuellement en République centrafricaine et le manque absolu de considération pour la vie humaine dont font preuve les combattants, dans ce cas particulier des individus soupçonnés d’appartenir aux forces des ex-Séléka, documente le Haut-commissariat pour les droits de l'Homme.

 

Exécutions sommaires

 

Profondément choquée par les meurtres et violations des droits de l’homme qui sont commis en République centrafricaine, Navi Pillay exhorte les autorités à lancer immédiatement une enquête transparente et indépendante pour vérifier les informations révoltantes. « Les derniers affrontements entre les forces des ex-Séléka et divers groupes d’auto-défense sont extrêmement préoccupants. Ces incidents violents ont exacerbé les tensions entre les communautés et engendré des divisions sur des bases religieuses ou sectaires. Ils pourraient conduire à une plus grande déstabilisation du pays.» a expliqué Navi Pillay. La Haut-Commissaire a aussi fait part de sa préoccupation suite à des rapports faisant état d’arrestations et de détentions illégales et de cas de tortures dans des centres de détention secrets à Bangui, la capitale centrafricaine. Selon des informations collectées par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, des forces ex-Séléka travaillant pour le CEDAD (Comité extraordinaire pour la défense des acquis démocratiques), un comité mis en place suite au dernier remaniement ministériel, pourraient être responsables de ces arrestations illégales et de ces abus des droits de l’homme. « Il faut restaurer l’état de droit en République centrafricaine de toute urgence », a ajouté la Haut-Commissaire. « Si aucune action immédiate n’est entreprise, tant par les autorités que par la communauté internationale, il existe un risque réel de voir la situation dégénérer rapidement et inexorablement en un conflit ouvert. Un tel conflit aurait des répercussions terribles sur la population centrafricaine et pourrait avoir un effet sur toute la région. »


El Hadji Gorgui Wade Ndoye