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RENDEZ A GALANDOU DIOUF CE QUI EST A GALANDOU DIOUF

Publié le, 07 octobre 2012 par Pr IBA DER THIAM

Il y a quelques semaines, Abou Abel THIAM, s’exprimant au nom du Chef de l’État, avait révélé que le Sénégal souhaitait abriter le prochain Sommet de la Francophonie en 2014, aux fins d’en profiter pour rendre hommage à son Secrétaire Général pour la qualité du travail qu'il a eu à accomplir au profit de la communauté internationale.

 

Tous ceux qui aiment le Sénégal ont accueilli cette information avec satisfaction, dans la mesure où toute distinction portée sur un fils de notre pays rejaillit automatiquement sur la nation toute entière.

Au demeurant, en quittant le pouvoir comme il a eu à le faire en 2000 et en adoptant, depuis cette date, le comportement de sagesse, de maturité et de responsabilité, dont il a fait montre, d’une part, en pilotant, d’autre part, l’Organisation Internationale de la Francophonie, avec compétence, efficacité et autorité, le Président Abdou Diouf mérite d’être célébré, en ces moments où le continent africain a tant besoin de modèles et de références emblématiques.

La requête qu’Abou Abel Thiam avait annoncée semble, aujourd’hui, confirmée après le passage à Dakar d’un représentant de la Francophonie, en la personne d’Ousmane Paye et du Président de la République tunisienne, qui a décidé de soutenir la candidature de notre pays pour le Sommet de 2014.

Mais, au-delà de ces divers actes, le Sénégal possède des titres uniques, lui permettant d’abriter l’évènement prévu, en 2014, qu’il est temps de faire connaître pour appuyer ses prétentions.

En effet, contrairement à ce qu’on entend le plus souvent, ce ne sont, ni Senghor, ni Hamani Diori, ni Norodom Sihanouk, ni Jean Marc Léger, qui sont les pères fondateurs de la Francophonie moderne, qu’il faut distinguer de celle des géographes des deux dernières décennies du XIXème siècle.

Le vrai père fondateur du contenu que renferme le concept actuel est un digne fils du Sénégal, qui se nomme Galandou Diouf.

Elu au Conseil Général en 1909, à Rufisque, deux années avant la bataille électorale menée par Blaise Diagne, l’Aurore de Saint-Louis, le parti Jeunes-Sénégalais, les Lébou du Cap-Vert et les Blancs Libéraux, les 26 Avril et 10 Mai 1914, pour mettre un terme définitif à l’accaparement par les Métis et les Blancs, de la fonction parlementaire attribuée au Sénégal depuis 1848, le fils de Déthié Guèye et de John Legros Diouf avait proposé la création de l’Union Sénégalaise pour la Propagation de la Langue Française, dont les activités devaient s’étendre à toutes les colonies de l’AOF. Les objectifs visés consistaient, entre autres, à faire aboutir, par les moyens propres, la diffusion de la langue française.

L’ancêtre de la Francophonie moderne était né, 57 années avant que le concept ne soit repris au lendemain de indépendances, à l’occasion de la Conférence de Niamey de 1969.

Malheureusement, cet épisode de notre histoire étant mal connu par la classe dirigeante (y compris par Senghor, lui-même, puisqu’il n’avait, à l’époque, que 6 ans), est resté dans l’oubli.

Par conséquent, en projetant d’installer ses quartiers au Sénégal en 2014, soit 102 années plus tard, la Francophonie ne ferait que revenir dans le pays de ses origines, ce qui ne serait que justice.

Peut-être qu’un tel argument pourrait peser dans la balance de la décision qui devra être adoptée à Kinshasa.

On pourrait, à cette occasion, se souvenir, enfin, de Galandou Diouf, leader politique sénégalais, d’une carrure exceptionnelle, hélas mal connu, homme de réflexion et d’action, dont la vie fut toute entière consacrée à la lutte pour la dignité, la justice et l’égalité, malgré le travail admirable que lui a consacré le Professeur Mamadou DIALLO, depuis 1972.

Les sénégalais découvriraient, en plus, que le même Galandou est aussi le père de la notion de Code du Travail d’Outremer (exprimé dès 1914) et de celle du dialogue islamo-chrétien, formulé sous le Front Populaire, à l’occasion de l’inauguration de la Cathédrale de Dakar.

Professeur Iba Der THIAM , Agrégé de l’Université, Docteur d’État, Ancien Ministre

Ancien Député à l’Assemblée Nationale - 

Villa 5257 Sicap Liberté IV - Tél. /Fax : (221) 824 07 57 - DAKAR (Sénégal) 

Courriel: Ibrahima Faye <fayeibrahimasp@yahoo.fr>