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La Suisse était présente de manière exceptionnelle à Dakar dans le cadre de la tenue du 8e Forum social mondial qui s'est déroulé du 6 au 11 février, avec une forte délégation de cinquante-cinq parlementaires, journalistes, syndicalistes et représentants d'Ong suisses. La Ville de Genève,  également, présente avec la socialiste Sandrine Salerno, maire du Canton-monde qui a participé, le 8 février, au Forum des autorités locales (Fal) sur invitation de son homologue dakarois, Khalifa Sall. La jeune maire, qui se réjouit de découvrir le pays de la 'Téranga', a  dévoilé, avant son départ, ce que Genève attend de Dakar.

Quelle est l'importance du Forum social pour vous ?

Sandrine SALERNO : Historiquement, c'est le pendant social du Forum de Davos. Ce dernier est devenu très bling-bling aujourd'hui, avec des stars de cinéma et même certains représentants d'Ong, mais fondamentalement, Davos reste le rendez-vous du capitalisme mondial. On y vient pour échanger des cartes de visite, pas pour réfléchir. D'ailleurs la plupart des participants (grands patrons, etc.) ne font que passer quelques heures... Le Forum social, lui, se définit avant tout comme un lieu de réflexion sur le marché et ses dérives. On cherche à faire progresser l'égalité, dans nos sociétés, au Nord, comme au Sud. Au Forum social, ce n'est pas seulement du réseautage, mais des échanges intellectuels. On prend le temps de réfléchir et de discuter. Avec des personnes de la société civile...

Vous vous rendez personnellement à Dakar, quelle est la taille de votre délégation par rapport au reste de la Suisse ...?

Je ne fais pas partie de la délégation suisse. Je réponds à une invitation, celle du maire de Dakar, qui organise le 8 février la réunion du Forum des autorités locales (Fal). Mais naturellement, je vais me rendre au Forum mondial. Parce que c'est intéressant et important.

Comptez-vous rencontrer vos collègues sénégalais ?

Oui, comme je l'ai dit, en tout cas le maire de Dakar. Et sans doute d'autres représentants, et surtout, j'espère, des représentantes des pouvoirs locaux.

Connaissez-vous le Sénégal ?
...Non. Je me réjouis
Genève a-t-elle un intérêt particulier à défendre lors de ce Forum de Dakar ?

Nos intérêts sont à moyen et à long terme. En tant que maire de Genève, je dois montrer que Genève reste une ville ouverte sur le monde, et sur les autres... Je dois aussi défendre la Genève internationale, et faire en sorte que les OI et Ong restent à Genève, dans un contexte de concurrence toujours plus vive ; on ne peut pas rester dans sa bulle... Il faut bien investir dans la Genève internationale si on veut espérer des retombées à moyen et à long terme pour notre ville. Electoralement, c'est moins porteur que de faire campagne sur l'insécurité à Genève, mais c'est absolument nécessaire.

Y a-t-il des projets à porter à la suite du Forum ?

Renforcer la position de Genève au sein des réseaux de villes. Genève a perdu le siège de Cités et gouvernements locaux unis (Cglu) et depuis ne s'était que peu investie. Dans ce contexte, nous n'avons pas de place au Bureau exécutif, lieu de toutes les décisions stratégiques. Il faut donc renforcer notre position. Les réseaux de villes - sur les plans, suisse, européen et mondial - sont un outil indispensable pour répondre aux défis locaux, qui sont aujourd'hui des défis globaux. Pourquoi ? Parce que les villes sont beaucoup plus flexibles que les Etats pour répondre aux besoins de la population. Les villes ne sont pas limitées par des considérations diplomatiques. Elles avancent partout où cela est possible, en collaboration avec les autres villes qui partagent sur le moment leurs analyses et leurs visions. Ces réseaux sont importants pour toutes les villes. Mais encore plus pour Genève : ne sommes-nous pas une des seules villes au monde en position de faire le lien essentiel entre les réseaux de ville et l'Onu ?

Propos recueillis à Genève par El Hadji Gorgui Wade NDOYE