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Le récent Sommet du G-8 a annoncé une réduction d’au moins 50 % les émissions mondiales d’ici 2050 tout en sollicitant l’effort du secteur privé. Très engagé pour la sauvegarde de la biodiversité, Ivan Pictet, Président de la Fondation Genève Place Financière, se dit prêt à participer à l’effort mondial de réduction des gaz à effet de serre. Le banquier genevois est l’une des personnalités qui ont demandé à Kofi Annan de venir s’installer à Genève après sa retraite de l’ONU. Il a par ailleurs financé avec la Fondation pour Genève le concert « Faire reculer le paludisme » initié par les Nations-Unies et animé par Youssou Ndour dans le cadre du 60ème anniversaire de l’ONU.

(Entretien avec un homme engagé, un banquier écolo)

Pensez-vous que les fonds annoncés par le G-8 pour la sauvegarde de l’environnement sont suffisants ?

« Des efforts considérables ont été annoncés mais c’est insuffisant rien que par rapport aux efforts d’adaptation. En effet, l’effort d’adaptation coûte 40 millions de dollars par année donc on est très loin du compte. Un fonds sera destiné à pallier aux mesures les plus urgentes d’adaptation dans les pays victimes du réchauffement climatique (notamment les pays pauvres). On parle par exemple de 500 millions de dollars et ça va aller à 5 ou 10 pays alors qu’il y a une cinquantaine de pays qui sont visés par ces questions de migration liée au réchauffement climatique. C’est un effort dans la bonne direction mais c’est très nettement insuffisant. »

Mais le secteur privé a aussi un rôle à jouer. Le Président de Virgin était présent au Forum humanitaire de Kofi Annan. De manière générale, pensez-vous que le secteur économique va s’engager dans la bataille contre le réchauffement climatique ?

« Il faut distinguer deux (2) choses : la « mitigation » et l’adaptation. La « mitigation » c’est toutes les mesures qui à long terme seront réductrices des émissions de carbone, qui est un processus qui va prendre 10,15, 20 ans avant que l’on puisse inverser les choses. Ce sont tous les investissements dans les énergies renouvelables et dans des installations qui sont plus déficientes en matière d’énergie et là je pense que le secteur privé, qui représente 85 % de tous les investissements dans le monde, jouera un rôle essentiel et il y aura un retour sur investissement qui en fera un business vraiment important. Pour ce qui est de l’adaptation, qui est de s’occuper des populations qui doivent fuir leur pays pour des questions climatiques, souvent les populations les plus pauvres, je pense que seules des mesures imposées par des gouvernements en matière de taxes sur le carbone par exemple, en matière de développement par le privé d’un marché des émissions de carbone, seront efficaces. Il y a déjà 65 milliards de dollars de certificats de carbone qui sont échangés dans le monde. C’est un marché qui commence, qui pourrait prendre beaucoup plus d’importance et qui pourra ensuite générer des revenus. L’investissement direct du secteur privé dans l’adaptation, c’est quelque chose qui est beaucoup plus complexe et qui ne peut être résolu que par des mesures contraignantes alors que les investissements en technologie et en énergie propre qui sont des investissements à long terme, ça c’est ce que le secteur privé est en mesure de faire. Il y a donc des mesures urgentes et des mesures à long terme. »

Vous êtes une des personnalités qui ont poussé Kofi Annan à s’installer à Genève. Que pensez-vous du Forum humanitaire mondial qu’il dirige et qui veut trouver des synergies pour lutter contre le réchauffement climatique ?

« Je ressens beaucoup de reconnaissance envers Kofi Annan parce que c’est une personnalité unique au monde. C’est formidable de l’avoir à Genève, dans cette capitale de l’humanitaire et d’organisations internationales qui s’occupent des migrations et du changement climatique. Kofi Annan a pris la présidence du Forum humanitaire mondial, il joue à ce titre un rôle mobilisateur, de catalyseur des énergies de tout genre. Il est le seul aujourd’hui à pouvoir rassembler les gouvernements, la société civile et le secteur privé pour créer ce consensus qui est absolument indispensable pour que l’on puisse avancer sur les questions de migrations et de changement climatique.»

Propos recueillis par El Hadji Gorgui Wade NDOYE