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Comme promis, ContinentPremier a donné la parole à différents hommes politiques suisses. Les étrangers étant souvent les ingrédients de débats au dessein purement populiste et électoraliste. Yves Nydegger est réputé intelligent et pragmatique. (Entretien).

Quel plaidoyer faites-vous par rapport aux critiques concernant les affiches du « mouton noir » ?

« Je les comprends très bien, parce que ces affiches leur ont été expliquées par les opposants qui en ont travesti le sens. Le mouton noir, en français, en allemand et en italien –nous sommes un pays où il y a 3 langues- désigne celui qui, dans un troupeau, se distingue par un caractère ou des agissements qui déplaisent et que l’on met à l’écart. C’est une illustration que nous avons utilisée dans le cadre d’une récolte de signatures -parce qu’en Suisse les citoyens peuvent demander que les lois changent, le gouvernement doit ensuite procéder à un référendum et consulter le peuple à ce sujet- qui vise à ce que les criminels puissent être expulsés de Suisse au terme de leur peine de prison. Il ne s’agissait pas de stigmatiser quiconque à cause d’une pigmentation de la peau mais en revanche en raison d’un comportement inacceptable socialement qui devrait valoir à son auteur d’être éloigné du territoire suisse ».

Votre ministre, Christophe Blocher a en charge la sécurité nationale et l’intégration des étrangers. Qu’a-t-il fait pour réduire la criminalité et quels sont vos projets concrets pour l’intégration des étrangers dans l’avenir ?

« En Suisse, le ministre de la justice est là pour promouvoir des lois-cadres dans la réforme du droit pénal. Ce n’est pas lui qui va courir après les criminels dans les rues pour essayer de les attraper.  Dans le système fédéral, ce sont les cantons – il y a 26 cantons- qui chacun a un département de justice et police qui s’occupe de la prévention de la criminalité et de sa répression.  Nous n’avons pas un système où ce genre de politique est dirigée depuis un Etat central.  Donc, M. Blocher est là pour poser une loi-cadre, le climat s’est amélioré de ce côté-là, ne serait-ce parce qu’on parle enfin du crime en Suisse, qui est quelque chose qui préoccupe beaucoup les gens. La Suisse est un pays qui est habitué à vivre dans la sécurité.  On disait il y a 20 ans, on pouvait poser une pièce de 5 francs par terre, revenir un quart d’heure après, elle était encore là.  Les choses ont beaucoup changé et les gens ont le sentiment, en particulier à cause des brassages de populations et de l’intégration de personnes qui ne partagent pas les mêmes valeurs que nous, que la sécurité dont on jouissait avant serait moindre aujourd’hui. Et c’est un sentiment que la population a, et dont les politiciens doivent évidemment tenir compte ». 

Comptez – vous poursuivre votre politique de répression ou allez – vous mener une réelle politique d’intégration des étrangers ? Par ailleurs, vous utilisez un vilain mot, pour parler de l’intégration des étrangers : assimilation ? 

« Pour moi, l’assimilation n’est pas un vilain mot. En Suisse, nous avons système fédéral qui est consubstantiellement basé sur une idée d’identités différentes qui vivent ensemble en paix sans que l’un ait besoin d’obliger l’autre à parler sa langue parce que nous avons quatre langues nationales, à adopter sa religion parce que nous avons diverses religions depuis toujours. S’assimiler dans un système qui respecte le droit de chacun à sa culture propre, c’est une assimilation qui est souhaitable et qui ne peut être que bénéfique pour celui qui émigre ». 

Propos recueillis par El Hadji Gorgui Wade NDOYE