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MICHELE GALIZIA, responsable du Service de lutte contre le racisme au niveau du Département fédéral de l’intérieur : « Le Conseil fédéral reconnaît l’existence de cas de racisme en Suisse. »
En Suisse, le Département fédéral de l’intérieur dirigé par le conseiller fédéral Pascal Couchepin abrite le Service de lutte contre le racisme. Son responsable juge que le rapport de M. Diène « met le doigt sur des problèmes réels en Suisse ». Il regrette cependant que le rapport tende à généraliser la situation. Fasciné par la personnalité du rapporteur onusien, M. Galizia salue ce travail sur la Suisse en tant que « base de dialogue».

Quelle lecture faites – vous de ce rapport de M. Doudou Diène ?

«  J’ai lu le rapport. J’ai rencontré M. Diène pendant une semaine ici en Suisse. C’est vraiment, une personne très fascinante, avec un apport critique intéressant et qui a un regard très concret sur la réalité. D’ailleurs, son rapport reflète cette personnalité. La force de ce rapport est qu’il met le doigt sur les problèmes réels que nous rencontrons en Suisse. Le Conseil fédéral a reconnu l’existence de cas de racisme en Suisse. En revanche, là où notre point de vue diffère, c’est que nous ne pensons pas qu’il y ait un phénomène généralisé du racisme en Suisse. » <

Quel est votre sentiment par rapport à la proposition de M. Diène qui demande la création d’une Loi nationale contre le racisme en Suisse ?

« La Suisse est un pays fédéraliste. Et de ce fait, la Confédération, n’a pas le droit de s’immiscer dans les tâches qui sont de la compétence des Cantons ou des Communes. Pour un thème aussi transversal que le racisme, la piste privilégiée n’est pas de créer une loi nationale mais de viser une action commune entre les Cantons et la Confédération. Par ailleurs, il s’est trouvé qu’après la visite de M. Diène en Suisse, la Suisse a fait un rapport complet sur l’intégration des étrangers. Le Conseil fédéral a pris connaissance de ce rapport et proposera des mesures concrètes pour l’intégration et la lutte contre la discrimination. Des dispositions dans le domaine du travail, de l’école et dans les quartiers, des projets urbains sont à l’étude pour combattre la tendance à la ghettoïsation que nous avons heureusement réussi à éviter jusqu’ici. Mais il est clair que nous ne sommes pas à l’abri en Suisse et qu’il faut faire un travail de prévention. »

Vous reconnaissez donc en filigrane la pertinence du rapport de M. Diène ?

« La pertinence du rapport est reconnue par les autorités. Avec M. Diène, que nous avons rencontré après la présentation de son rapport, nous partageons le point de vue que c’est un dialogue qui s’ouvre. En ce sens, nous acceptons les critiques comme bases pour continuer à travailler. Il est normal que les points de vue diffèrent quelque peu. Le rapport de M. Diène, ainsi que ceux mais d’ autres rapports d’ institutions internationales, nous aident à mieux faire notre travail. »

On peut donc dire aujourd’hui, contrairement à ce que l’on avait entendu d’un homme politique qui disait que le rapporteur parce qu’il est Sénégalais était disqualifié de parler de la Suisse ?

« Vous voyez que les personnes peuvent dire ce qu’elles veulent ! Un homme politique est aussi un homme privé. Cette petite phrase a soulevé l’indignation et des conseillers fédéraux ont clairement exprimé leur désaccord en réitérant leur appréciation à l’égard du rapporteur. Vous le savez, M. Pascal Couchepin a aussi apprécié le point de vue très personnel de M. Diène.  »

Propos recueillis par El Hadji Gorgui Wade Ndoye