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LES CONFIDENCES DE IBA DER A CONTINENTPREMIER.COM

Publié le, 28 décembre 2006 par

" Wade sera élu dès le premier tour et nous aurons une majorité à l’assemblée. L’opposition n’a pas les moyens de se dresser contre le Chef de l’Etat. Le dialogue politique est nécessaire pour la construction d’un monde de paix et la Civilisation de l’Universel. Le Sénégal est assez mûr pour aller vers des élections apaisées et transparentes. Il n’y aura pas de crise confrérique au Sénégal."

Entre Tunis où se tenait le 18ème Symposium international sur « La dimension civilisationnelle dans les relations internationales du 21ème siècle » organisé par le RCD, le parti socialiste au pouvoir en Tunisie et Grenoble où Me Wade recevant l’original de son diplôme de Doctorat en économie a réaffirmé qu’il n’avait pas d’adversaire en face de lui, le Pr Iba Der Thiam, s’est confié à Gorgui Wade NDOYE, pour étayer la pensée de son candidat qui sera réélu, selon lui, dès le premier tour. Iba Der a aussi balayé toute idée de crise confrérique au Sénégal, faisant appel à l’histoire et à la sociologie de ce pays. Il a par ailleurs soutenu l’appel du Président Ben Ali au niveau international et par Maître Wade au niveau national concernant le dialogue des partis politiques pour la construction d’un monde paix et la Civilisation de l’Universel.

M. Thiam, Maître Wade dit n’avoir pas d’adversaire en face de lui. Pensez – vous que le PDS sans Idrissa Seck est assez fort pour remporter les élections ?

« Ceux qui se dressent contre le Chef de l’Etat, n’ont pas les moyens de lui barrer la route. Le Président Wade passera au premier tour. Non je ne pense pas que quelque départ que ce soit puisse nous faire peur. Aujourd’hui, la vague de mutation qui s’opère des autres partis vers le PDS sous la forme de nouvelles adhésions prend une dimension que nous avons du mal à contrôler. Nous sommes profondément convaincus du fait même que nous remporterons les élections. Wade sera élu dès le premier tour et nous aurons une majorité à l’assemblée. Aujourd’hui, ceux qui se dressent contre nous, n’ont pas le potentiel nécessaire pour nous barrer la route. Ils le savent parfaitement. Nous allons, j’en suis sûr, remporter une victoire qui ne souffrira d’aucune contestation véritablement fondée».

N’avez – vous pas peur de trouble lié à ces élections législatives et présidentielle?

« Il n’y aura pas de trouble au Sénégal. Les élections législatives et présidentielle se passeront dans la paix. Je crois que le Sénégal est assez mûr pour aller vers des élections apaisées, sereines et qui soient des élections libres, justes, transparentes, tenant compte du droit du peuple à choisir librement ses représentants»

Le Président Ben Ali, de même que Me Wade ont fait du dialogue politique un cheval de bataille. Comment accueillez – vous cet appel ?

« Je pense que les partis politiques ont une mission fondamentale à jouer parce - que les partis sont des creusets au sein desquels, diverses forces sociales provenant de tous les horizons, de toutes les sensibilités, de toutes les cultures, de toutes les religions, viennent ensemble fédérer leurs énergies. Il me parait par conséquent essentiel qu’on leur fasse la place nécessaire pour qu’ils jouent un rôle d’encadrement, d’éducation, un rôle de formation. »

Le dialogue politique est – il suffisant pour garantir la paix sociale ?

« Si les partis y mettent la main, la société civile y participe, si également les autres forces sociales et citoyennes participent à cet effort, il n’y aura pas de raison à mon avis que le combat ne soit pas gagné»

En quoi le dialogue des cultures est – il essentiel, pensez - vous qu’en agissant sur le levier culturel, l’on pourrait favoriser l’avènement de la Civilisation de l’Universel ?

« Le Dialogue constitue un intérêt car même si le monde actuel bouge beaucoup, il ne change pas fondamentalement pour autant. Il reste très fondamentalement englué dans les pesanteurs du passé, notamment au plan des idées, des concepts, des symboles, des valeurs et des références. Les relations internationales, sont depuis l’aube des temps, inégales. Elles ont connu une évolution particulièrement marquée sous le règne de Metternich et depuis, elles ne cessent de se développer mais force est de reconnaître qu’elles ont été essentiellement fondées sur la force et sur la force qui prime sur le droit. Le dialogue n’est peut être pas mauvais dans le contexte actuel marqué par des défis particulièrement importants qui aujourd’hui mettent les nations les unes en face des autres et expose l’Humanité aux risques d’affrontements qui pourraient dégénérer car les relations Nord/Sud sont aujourd’hui fortement déséquilibrées. La faim n’est pas combattue. La maladie non plus, l’ignorance également. L’aide au développement piétine. La détérioration des termes de l’échange expose les Africains en phénomène d’appauvrissement systématique. Les institutions internationales en voulant aider les pays en développement, leur imposent des conditions qui ne sont pas toujours en harmonie avec les préoccupations des populations. Il y a aujourd’hui une fraction importante de la population mondiale qui souffre du Sida, du paludisme, qui souffrent de l’appauvrissement et qui sont exposées à des risques extrêmement dangereux pour leur survie. Les civilisations, les cultures, les religions, ne sont pas traitées sur le pied d’égalité. La culture est une dimension essentielle de l’Homme. C’est ce qui constitue son registre à la fois génétique mais aussi sentimental, axiologique. En agissant sur le levier là, on pourrait créer les conditions d’un nouveau partenariat entre les cultures, les religions, les langues, les peuples. »

Revenons au dialogue interreligieux. Comment évolue le projet du Président Wade ?

« Le programme avance. Le président a lancé l’idée de la nécessité de promouvoir le dialogue islamo – chrétien parce qu’il avait parfaitement compris que c’est dans une vision commune, partagée par l’islam et la chrétienté, qu’il était bon que cette réflexion soit organisée d’autant plus que l’Islam et le Christianisme sont tous issus du même hameau abrahamique. C'est donc important qu’une rencontre soit organisée au Sénégal au sommet le plus élevé entre les adeptes des deux religions pour jeter les bases d’un dialogue facteur de paix, de stabilité et de compréhension mutuelle, de fraternité et de solidarité. Le Prophète Mohamed Paix et Salut sur Lui a posé un acte plein de sens, qui dès 617 avait envoyé une délégation musulmane à Al Nadjachi; le roi chrétien d’Abyssinie qui accorda l’asile à des musulmans. Les propos tenus par le Prophète : « C’est un roi juste », inaugurent les principes mêmes du dialogue interreligieux. »

M. Thiam, pourtant depuis l’avènement de l’alternance, des Sénégalais s’inquiètent de la latence d’une crise ou d’une rupture de l’équilibre entre les confréries qui menacerait la stabilité du Sénégal ?

« Je pense que le fait même d’annoncer un déséquilibre confrérique au Sénégal, constitue une façon de parler qui ne correspond pas à la réalité du pays. Les confréries ne l’ont jamais dit. Aujourd’hui elles – mêmes, au contraire, saluent l’équilibre et la façon dont elles sont traitées. Cela n’empêche pas un membre du gouvernement d’être fidèle de la confrérie de son choix mais toutes les familles religieuses sont traitées sur le pied d’égalité. Il n’y aura pas de crise confrérique au Sénégal. Rassurez – vous. En parler, c’est méconnaître les réalités du Sénégal. Notre pays a dépassé ce stade depuis longtemps.»

M. le vice – président, vous faites alors confiance au génie sénégalais ?

« Nous avons une nation véritablement forte, unie, solidaire et dans chaque famille, vous avez des membres qui appartiennent à toutes les confréries».

Propos recueillis par El Hadji Gorgui Wade Ndoye, directeur de publication du magazine panafricain ContinentPremier.Com