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Par Charles M. Bèye, Chargé de Communication
Wetlands International, Charleswet@sentoo.sn

La date prévue pour le dénombrement des oiseaux d'eau est le 15 janvier de chaque année. Compte tenu de la situation actuelle relative à la grippe aviaire ce dénombrement s'inscrit dans un contexte particulier. Ce sera l'occasion, sous la coordination de la Direction des Parcs Nationaux du Sénégal, pour le réseau de spécialistes, de volontaires et d'associations, d'organismes non gouvernementaux et démembrements de l'Etat de visiter les sites de zones humides sur l'ensemble du territoire pour procéder aux comptages des oiseaux d'eau. En 2005, les dénombrements ont impliqué outre les Agents des parcs nationaux, l'équipe de l'Office national de la Chasse et de la Faune Sauvage de France, L'OMPO, les étudiants de l'Université de St-Louis, des membres de l'Association des éclaireurs et Scouts du Sénégal, etc. Il faut aussi noter que les rencontres récentes de Dakar (Conférence des Parties à l'AEWA) et d'Ouganda (Conférence des Parties à la Convention de Ramsar), l'UICN et Wetlands International ont proposé des résolutions clé relatives au problème de la grippe aviaire et de ses conséquences sur la conservation et l'utilisation rationnelles des zones humides et des oiseaux d'eau.

Les sites visités sont entre autres : Le Parc national des Oiseaux du Djoudj, le Parc national de la Langue de Barbarie, la zone d'intérêt cynégétique du Djeuss, la Réserve spéciale de Faune de Guembeul, les lagunes de St-Louis, le lac de Guiers, le delta du Saloum, l'île de Ngor, le lac Retba, les Niayes et Yoff, ka! ssel et kalissaye en casamance ainsi que toute la Petite Côte.

Les dénombrements nécessitent d'importants moyens matériels, humains et logistiques (voitures, carburant, pirogues/petits bateaux, avion dans le cas de dénombrement aérien, jumelles, GPS, etc.) pour être menés à bien d'où l'importance de l'appui de partenaires tels que Wetlands International, l'ONCFS, l'UICN, l'Union européenne, le WIWO.

Comptage des oiseaux dans les zones humides

Le dénombrement ou le comptage des oiseaux a lieu tous les ans en janvier et en avril à une échelle mondiale et de manière simultanée sur des milliers de sites de zones humides en Afrique et sur les autres continents.

Les premiers dénombrements en Afrique datent de 1991. Cette activité de comptage est d'une très haute importance pour la connaissance des populations d'oiseaux et des zones humides qui sont leurs habitats naturels reconnus comme les plus importants. En janvier 2000, environ 9,2 millions d'oiseaux ont été comptés sur 831 sites en Afrique par les réseaux de plusieurs centaines de professionnels et de volontaires.

Le dénombrement international des oiseaux d'eau date de 1967, il s'agit d'une activité qui mobilise 14 000 volontaires dans 5 régions du monde et à travers 100 pays ; il a permis de recenser plus de 35 millions d'oiseaux annuellement. Par oiseau d'eau on entend " l'ensemble des familles taxinomiques dont les membres sont principalement des oiseaux qui dépendent des zones humides pendant une partie au moins de leur cycle de vie ". La répartition des oiseaux d'eau reflète la bonne santé ou non des zones humides et leur niveau de productivité. Les zones humides sont " un territoire qui dispose, au moins pendant une partie de l'année d'assez d'eau pour permettre le développement de communautés spécifiques de plantes et d'animaux adaptées à ces conditions particulières ".

Intérêt du comptage des oiseaux dans les zones humides

Les comptages des oiseaux d'eau sur les mêmes sites renseignent sur les espèces elles-mêmes (aires de répartition, tendances des populations, période d'absence et de présence, migrations) et sur leur évolution dans le temps, mais ils permettent aussi d'avoir des informations sur la disponibilité en eau et sur les modifications de l'environnement (pluviométrie, climat, situation de la chaîne alimentaire, pollution, etc.).

Application des résultats du comptage des oiseaux d'eau. L'analyse des données de comptage contribue à une meilleure gestion et suivi des zones humides et de leurs caractères écologiques et de gérer de manière précoce les problèmes environnementaux ; elle contribue aussi à la mise en place de politiques nationales pour les zones humides car les oiseaux sont une importante ressource
alimentaire pour l'économie nationale et qu'il faut la gérer durablement et rationnellement avec les populations locales qui y vivent et qui doivent être informées sur les conséquences d'une exploitation mal contrôlée ou mal maîtrisée de la ressource.

Quelques données

Les oiseaux d'eau migrateurs remontent à 200 millions d'années et constituent un patrimoine de la diversité biologique de l'humanité tout entière. Parmi les espèces qui migrent entre l'Europe et l'Afrique un déclin de 1 % a été noté ces trente dernières années, ce qui signifie qu'à ce rythme une extinction globale peut survenir d'ici 100 à 200 ans (K Topfer, UNEP, 2005). Les zones humides
elles aussi sont aujourd'hui menacées partout dans le monde par la pollution, les activités non compatibles avec la gestion, le drainage, les barrages, l'accroissement démographique et l'urbanisation croissante à tel point que la question de la disponibilité de l'eau est devenue une préoccupation mondiale.