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Par Martyna Olivet, Rédactrice en chef de COTMEC - Info

« Presse africaine réveille-toi ! » Tel était l’appel du prix Nobel de la littérature nigérian Wolé Soyinka que l’on pouvait lire dans « Le Courrier International » du mois de septembre dernier. Un appel qui, sous sa forme informatique du moins, est de plus en plus entendu par les journalistes africains. Ce mois-ci, Gorgui Ndoye, journaliste sénégalais accrédité à l’ONU, nous parle de ContinentPremier. Un magazine Internet lancé depuis Genève en 2004, dont il est le directeur de publication.( L'article est paru dans le Bulletin du COTMEC). (Rencontre).

Il est difficile pour les journalistes du Sud de se frayer un chemin dans les colonnes du Nord. En 2002, ce thème a fait l’objet d’une Campagne de Carême «Partager la communication». Pour Gorgui Ndoye, le constat de départ est amer: «L’essentiel de l’information traitant des «réalités africaines» vient du Nord. Les trois principales agences de presse fournissent 80% de l’information mondiale.» De plus, «dans l’élaboration et l’agencement des faits on dénote bien souvent une certaine subjectivité de leur part», relève le journaliste. Ce qui mène à des situations où des mythes et des clichés se hissent à la hauteur de vérités.
Gorgui Ndoye partage pleinement l’inquiétude de Wole Soyinka sur la provenance des informations: «Si les Africains doivent être informés par d’autres personnes, c’est qu’ils ont véritablement raté le train de la société de l’information.»

Lutter contre les clichés

Le lancement du magazine Internet ContinentPremier s’inscrit donc dans un ambitieux projet visant à contrebalancer cet état de fait. Il est capital que l’Afrique dépasse le stade où elle revendique sa présence dans la société de l’information et «qu’elle s’y insère en produisant de l’information par elle-même, pour elle-même et pour les autres», pouvait-on lire dans le premier éditorial du journal écrit par Gorgui Ndoye. «Nous ne nous adressons pas seulement aux Africains, mais aussi aux Européens. Nous voulons fournir une information la plus proche possible de la vérité, pour casser l’image virtuelle de tout un continent qui a pris la place de son image réelle, et servir de pont entre le Nord et le Sud. Pour que l’Occident ne s’intéresse pas seulement à l’Afrique que quand il y a du pétrole ou des guerres.»

Magazine en ligne

Le choix du support informatique s’est imposé comme étant le moyen le plus accessible pour avoir un lectorat aussi large que possible. Pari tenu: le magazine est actuellement lu dans plus de 50 pays. La richesse de ContinentPremier, outre le fait d’être basé «dans le magma informationnel que représente Genève» réside dans la diversité de ses collaborateurs. «Nous avons un groupe de journalistes européens et africains mais aussi d’autres personnes, des avocats, des professeurs, des gens issus de la société civile qui participent à l’enrichissement du journal et parfois nous donnons aussi la parole à nos lecteurs», précise Gorgui Ndoye. Le journal privilégie également les dossiers de fond puisqu’Internet n’impose pas de contraintes de place.

Combler la fracture numérique

Interrogé sur la fracture numérique entre le Nord et le Sud (seul un très faible pourcentage de la population en Afrique a accès à l’Internet), le journaliste est catégorique: «Il est capital de marquer notre présence sur Internet, c’est notre façon à nous de réduire la fracture numérique et informationnelle. Sans diversité culturelle et pluralité informationnelle, on risque de vivre dans un monde de pensée unique où chacun se suffit à soi-même au lieu de parler de dialogue et de rencontres entre les civilisations.»

En guise de conclusion, reprenons ces paroles de Gorgui Ndoye: «l’Afrique est le berceau du magazine, mais le monde est son lit». Alors, à vos contributions et bon vent à ContinentPremier.