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GENEVE- La médiation sénégalaise en Mauritanie saluée par la Communauté  internationale a eu comme conséquence le retour « démocratique » d’un président putchiste au pouvoir. Pour éviter ce scénario, et le syndrome de la monarchie à la togolaise, l’opposition guinéenne s’organise. Mamadou Mouctar Diallo, Président du parti NFD (Nouvelles Forces Démocratiques), prit ainsi contact avec des personnalités politiques européennes (Paris, Milan, Genève) et rencontre ses compatriotes de la diaspora. Après cette tournée européenne, M. Diallo arrive en Guinée, à 8 heures du matin à l'aéroport Gbessia, par le vol Air Mali, le dimanche 27 septembre 2009, par le vol Air Mali pour participer le lendemain, le lundi 28 septembre à Conakry, à la manifestation qui sera organisée par les Forces Vives, qui « demandent le départ du capitaine Dadis ».  Une marche réprimée et dont l’histoire est écrite en lettres de sang. On dénombre 130 morts, selon l’ONU.

Une semaine avant la marche du 28 septembre réprimée dans le sang par le régime putchiste du Président Dadis accusé de vouloir instaurer une 3ème dictature militaire en Guinée, l’opposition qui a rencontré des leaders politiques européens et la diaspora guinéenne avait décidé de mener des actions sur le terrain pour le retour de l’ordre constitutionnel en Guinée.

 

Mouctar Diallo, président du parti NFD (Nouvelles Forces Démocratiques) et ancien coordinateur national du forum des Jeunes de la société civile guinéenne qui avait joué un rôle très actif dans les évènements de janvier-février 2007, est l’un des rares leaders guinéens à avoir rejeté, dès le début, le pouvoir de Dadis. Ce dernier comme son « Père » sénégalais, Wade, sont critiqués par l’opposition qui refuse la « mauritanisation » de la Guinée.

 

En Europe, M. Diallo a pris contact avec des personnalités politiques européennes et rencontré ses compatriotes de la diaspora pour nous confiait-il : « renforcer son parti, rencontrer la diaspora guinéenne qui a également son mot à dire dans la gestion des affaires publiques en Guinée ». Egalement, le jeune leader politique a exposé à la diaspora guinéenne la grave situation politique que traverse leur pays. Ainsi, avec ses compatriotes, « il a été question de mener des réflexions et de dégager des perspectives » communes pour une meilleure gestion de la Guinée qui fait face à des défis énormes. « Des actions à mener sur le terrain » ont été décidées.

 

Pourquoi l’opposition n’aime pas Wade et…

 

Né à  Dakar, M. Diallo (34 ans) dit même avoir participé à l’alternance politique au Sénégal.  En effet, en tant qu’étudiant et meneur de grève, le jeune leader politique était en contact avec l’opposition sénégalaise qui faisait feu de tout bois pour mettre fin au régime socialiste d’Abdou Diouf. D’où son amertume de voir le Président Wade soutenir un putchiste. Et malgré l’assurance donnée par le Palais sénégalais quant à la neutralité de Me Wade sur la prochaine élection présidentielle en Guinée, notre interlocuteur qui est venu nous rendre visite au Palais des Nations Unies à Genève (voir photo) annonce avec regret : « Le Président Wade constituait un espoir pour la jeunesse africaine. Il était une personnalité charismatique. Malheureusement la façon dont il gère ne nous rassure pas ». Il cite le « tripatouillement » de la Constitution », « l’arrestation de journalistes » et la « tentative de dévolution monarchique du pouvoir». Jetant son regard sur les activités de Me Wade en dehors du Sénégal, Mouctar Diallo dénonce son « implication au Togo » où Eyadéma-fils remplace son père au pouvoir. En Mauritanie, l’implication de Wade « a favorisé l’élection d’un putchiste » et pour enfoncer le clou : « Est-ce qu’il n’est pas entrain de favoriser le cas mauritanien en Guinée ? ». L’ancien admirateur du Chef de l’Etat sénégalais de descendre davantage son ex-modèle sur sa présence en Guinée: « On ne sait pas à quel jeu, il joue ?». « Tantôt, il dit qu’il ne soutient pas Dadis. Tantôt il le soutient ». Tous ces comportements, dit M. Diallo « sont des sources d’inquiétudes légitimes». Et de pousser ce cri : « nous lui demandons de clarifier définitivement sa position». « Nous allons nous organiser pour dénoncer l’implication de Wade dans le processus de démocratisation en Guinée.».

 

…. Dadis

 

Concernant le Président Dadis à qui le reggaeman ivoirien, Tiken Jah Fakoly (lire Walfadjri du 28 septembre 2009) avait conseillé de ne pas se présenter afin de préserver une bonne image dans la mémoire des Guinéens, Mouctar Diallo déclare qu’avec le « chef de la junte (ndlr, le Président Dadis arrivé au pouvoir par un coup d’Etat militaire survenu le 23 décembre 2008), avait un discours de rupture. Il avait promis de rendre le pouvoir aux civils. C’est ce discours là qui a fait qu’il a le bénéficié du soutien du peuple. C’est ce discours qui a favorisé l’accompagnement de la Communauté internationale pour une gestion apaisée et transparente en Guinée ». Le Président Dadis « avait ouvert des chantiers importants » reconnaît M. Diallo qui cite « la lutte contre le trafic de drogue et l’assainissement des finances ». Ce beau tableau est vite noirci par Diallo qui envoie des flèches à celui qui aurait pu être le Chavez Africain. Mais la copie n’est pas conforme à l’original ! «Tous ces chantiers sont dans l’impasse. Ce n’étaient que des annonces stratégiques pour profiter du pouvoir.». « On l’avait félicité et encouragé avec son discours de rupture mais c’est plutôt les anciennes pratiques qui sont revenues. Dépenses politiques onéreuses, arrestations arbitraires, tentatives de bâillonnement des médias. Le système est plus catastrophique que l’ancien ». « Dadis distribue des milliards pour susciter sa candidature». Cette situation non reluisante, nous inquiète conclut le leader de la FNDD, ce parti créé le 22 mai 2008 souhaite la tenue de l’élection présidentielle de manière libre et transparente, sans « la candidature de Dadis » et selon le second chronogramme qui prévoit la présidentielle le 31 janvier 2010.

 

El Hadji Gorgui Wade NDOYE  

 

Situation en Guinée : L’ONU demande une enquête indépendante sur le « Bain de sang »

 

Palais des Nations-Unies (Genève)- «Le bain de sang de lundi ne doit pas ajouter au climat d'impunité qui règne depuis des décennies dans le pays,» a déclaré dans un communiqué, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Mme Navi Pillay. Cette dernière, tout en prenant note de la décision des autorités guinéennes de mener une enquête afin de savoir qui a ordonné d'ouvrir le feu sur les manifestants», n’en appelle pas moins à l'organisation d'une enquête indépendante sur les informations faisant état de nombreux cas d'exécutions sommaires et autres violations des droits de l'homme commis par les forces de l'ordre en Guinée lors de la violente répression de la manifestation du 28 septembre.

Pour sa part, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) tout en exprimant sa consternation juge que : « Ces évènements tragiques témoignent de la détérioration de la situation politique en Guinée et confirment les craintes exprimées par l’APF à l’occasion de sa 35ème Session, tenue à Paris en juillet dernier ». Conformément à son règlement, l’APF a suspendu la section guinéenne suite au coup d’État perpétré par le capitaine Moussa Dadis Camara, le 23 décembre 2008.

En outre, Mme Pillay a exprimé sa profonde préoccupation face aux rapports faisant état de plus de 130 morts, de viols dont ont été victimes des femmes, ainsi que de violences, d'arrestations arbitraires et de pillages de domicile à l'encontre de membres de l'opposition politique. La Haut Commissaire souhaite ainsi une enquête indépendante et impartiale afin que « les auteurs d'exécution sommaires, de viols et des autres violations des droits de l'homme soient traduits en justice». A noter que de nombreuses exécutions sommaires et autres violations des droits de l'homme ont eu lieu durant le règne de l'ancien président Lansana Conté, en particulier lors de la répression des manifestions de juin 2006 et de janvier-février 2007. «Une commission d'enquête indépendante avait été mise en place pour faire la lumière sur ces événements,» a déclaré Mme Pillay, «mais, faute de volonté politique, elle n'a jamais fonctionné. Cette carence a sans doute été un facteur des violences de lundi. Il est donc important que la Guinée ne répète pas cette erreur».

 

El Hadji Gorgui Wade NDOYE