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Pourquoi Freud le père de la psychanalyse s'identifie-t-il à un guerrier de l’Antiquité, héros d’un pays lointain qu’il n’a jamais visité? Jeune lycéen juif de  Vienne, Freud invoque comme une catharsis, dans les années 1870, Hannibal le Tunisien? En marge du pèlerinage juif de la Ghriba à Djerba (11 au 13 mai 2009), Franklin Rausky, intellectuel juif réputé en France, lève le voile dans une communication : « Rêves de Carthage : de l’antiquité à Freud ». Tenant en haleine son public, Franklin Rausky réveille Sigmund Freud en ouvrant son livre « l’Interprétation des rêves ».Freud y raconte un voyage inachevé : son voyage en Italie. Il s’arrête à mi-chemin et n’arrive pas à Rome… Il pense alors à un autre personnage qui, lui aussi, songeait à entrer en Rome et ne réussit pas son pari. Ce personnage c’est Hannibal de Carthage. Et Freud d’expliquer ainsi sa fascination :

« J’avais suivi les traces d’Hannibal. Il ne m’avait pas été donné de voir Rome. Lui aussi était allé en Campanie alors qu’on l’attendait à Rome. Hannibal, avec qui je me trouvais cette ressemblance, avait été le héros favori de mes années de lycée. Quand nous avons étudié les guerres puniques, ma sympathie, comme celle de beaucoup de garçons de cet âge, était allée non aux Romains mais au Carthaginois. ».

En s’identifiant aux guerriers carthaginois, révoltés  face à la puissance romaine, Freud s’identifie aux  peuples opprimés en lutte pour leur liberté. Mais, plus  tard, une autre  dimension, plus autobiographique, plus intime et personnelle, s’ajoute à cette première idée :

A la fin de ses années lycéennes et au début de ses études universitaires, Freud commence à être confronté aux préjugés antisémites de certains milieux viennois. C’est l’époque de l’essor de l’antisémitisme raciste qui considère les peuples aryens comme supérieurs et les peuples sémites comme inférieurs. Et Freud de se chercher des héros sémitiques qui pourraient prouver l’héroïsme, le courage, la résolution, la dignité et l’intelligence des Sémites. Alors, Hannibal devient, pour lui, un modèle, un exemple : le combattant sémitique  debout, en lutte pour la liberté des siens contre la puissance de Rome, grand empire aryen. Et Freud de  donner à Hannibal un caractère de symbole pour le judaïsme de son temps. Car Hannibal, dit-il, est un « grand guerrier sémite », héros de constance et d’obstination, incarnant « la ténacité juive », car, à ses yeux, Phéniciens et Hébreux, et leurs descendants, Carthaginois et Juifs, ont une origine sémitique commune. Deux peuples qui parlent  des langues étrangement similaires et qui se servent d’un même alphabet, le premier au monde. De même que Hannibal jure, devant l’autel domestique de Carthage, en présence de son père Hamilcar Barca, de se venger de la tyrannie romaine, Freud rêve, lui aussi, de se  venger de Rome, la ville impériale qui détruit le Temple de Jérusalem et exila les Judéens loin de leur terre natale. Freud, lycéen et étudiant, trouva, dans la vie héroïque et  tragique d’un grand guerrier de la côte carthaginoise, un  destin extraordinaire à admirer et à imiter, conclut Franklin RAUSKY.

Et si ce petit rappel pouvait allumer une petite lumière pour le dialogue des Civilisations et la Paix entre Israël et la Palestine !

El Hadji Gorgui Wade NDOYE, directeur de publication de ContinentPremier.Com