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L’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes ( EUMC) diffuse l’analyse de l’enquête Eurobaromètre et de l’enquête sociale européenne (European Social Survey). L’EUMC, agence de l’UE située à Vienne (Autriche), a rendu public le 15 mars dernier son nouveau rapport donnant un aperçu des attitudes à l’égard des migrants et minorités dans l’ensemble des États membres de l’UE. L’EUMC demande à l’Europe de reconnaître la diversité culturelle et la réalité multiculturelle de l’Union.

«L’Union européenne gagnant encore en diversité, les attitudes envers les minorités sont importantes dans la mesure où elles constituent un indicateur du niveau d’ouverture et de compréhension interculturelle au sein de nos sociétés», déclare Beate Winkler, directrice de l’EUMC, en introduction de l’analyse que l’Observatoire consacre aux données de l’Eurobaromètre et de l’enquête sociale européenne. «L’enquête sociale révèle que la majorité des citoyens de l’UE sont ouverts au concept de diversité. Mais, dans le même temps, l’enquête Eurobaromètre témoigne d’une certaine remise en question de ce concept dans des zones spécifiques. La contradiction apparente de ces attitudes démontre que nous avons encore du travail à faire pour maîtriser les éléments positifs de la diversité et aborder ainsi les préoccupations sous-tendant certaines des opinions des personnes interrogées».

Toujours selon Beate Winkler, «les résultats soulignent la nécessité pour l’UE et ses États membres de poursuivre le développement des initiatives politiques favorisant la compréhension interculturelle et la cohésion communautaire. Sensibiliser le public à la protection de l’égalité des droits des membres de minorités demeure une priorité des décideurs politiques». Elle met en exergue l’importance de l’éducation, que le rapport considère comme directement liée au niveau d’ouverture à la diversité et au multiculturalisme.

Mme Winkler met également en garde contre le danger d’associer des attitudes à un comportement discriminatoire. «Des attitudes moins ouvertes ne doivent pas nécessairement être assimilées à un comportement discriminatoire ou raciste. Cependant, pour les membres des communautés minoritaires, les opinions aussi bien que les actions des populations majoritaires sont importantes – en liaison notamment avec la manière dont elles influencent l’intégration sociale en termes pratiques, par exemple l’égalité sur le lieu de travail ou dans le secteur éducatif. Cela suppose la poursuite des politiques anti-discrimination au niveau de l’UE et des États membres, ainsi que la mesure de leur impact sur les diverses communautés».

Selon l’enquête sociale européenne (European Social Survey) de 2003, 79 pour cent des personnes interrogées n’ont aucun problème à interagir avec les minorités. En revanche, pratiquement la moitié des personnes interrogées affichent une attitude critique à l’égard de la diversité culturelle et religieuse.

Selon l’enquête Eurobaromètre 2003, 60 pour cent des personnes interrogées dans l’Europe des 15 sont d’avis que le multiculturalisme a certaines limites, opinion qui a gagné du terrain depuis 1997. Cette opinion est moins explicite dans les nouveaux États membres (42 pour cent).

Ce sont là quelques-uns des principaux résultats de l’équipe de recherche, chargée par l’EUMC d’effectuer une analyse statistique extensive de l’enquête Eurobaromètre et de l’enquête sociale européenne. Les données d’enquête couvrent la période de 1997 à 2003 et proviennent de l’ensemble des États membres de l’UE ainsi que de trois pays candidats (Bulgarie, Roumanie et Turquie).

L’analyse présente des résultats particulièrement intéressants dès lors que l’on compare les caractéristiques individuelles des personnes interrogées, telles que l’âge, les revenus, l’éducation et le lieu de résidence:

  • L’ouverture à l’égard des migrants et des minorités s’accroît avec l’éducation. Au plan de l’Europe des 15, les chercheurs constatent que plus les personnes atteignent des niveaux élevés d’éducation, moins elles expriment de résistance à la diversité culturelle et religieuse.
  • Dans tous les pays couverts par l’enquête, la position sociale influe sur le niveau d’ouverture à l’égard des minorités. Les personnes interrogées appartenant à des populations majoritaires socialement défavorisées – telles que les personnes ayant quitté très tôt le cursus scolaire ou bénéficiant de revenus modestes – sont plus susceptibles d’afficher des attitudes négatives. Selon les chercheurs, ce phénomène peut en grande partie s’expliquer par le fait que les personnes socialement défavorisées ont l’impression d’être en concurrence avec les minorités pour accéder à des ressources limitées – notamment l’emploi.
  • En général, les jeunes expriment plus d’ouverture à la diversité.
  • Les personnes qui sont le plus au contact des migrants et des minorités, à savoir les populations urbaines, apparaissent plus enclines au multiculturalisme que celles vivant en zone rurale.

Le rapport met en lumière les tendances communes ainsi que les divergences entre États membres. Une tendance intéressante mise en exergue par la recherche est la suivante: plus le produit intérieur brut (PIB) par habitant d’un pays est élevé, moins son niveau général de soutien à l’intolérance ethnique est marqué.

Les résultats ont été répartis en quatre rapports. Les conclusions principales sont regroupées dans une version papier intitulée “Résumé”. Les rapports peuvent être téléchargés à l’adresse: http://eumc.eu.int.

Information concernant l’EUMC :

  • L’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (EUMC) a été créé par le règlement (CE) n° 1035/97 du Conseil en 1997 et a son siège à Vienne. C’est une agence de l’Union européenne.
  • La mission principale de l’EUMC est de fournir à la Communauté et à ses États membres des informations et des données objectives, fiables et comparables au niveau européen sur les phénomènes du racisme, de la xénophobie et de antisémitisme pour les aider à prendre des mesures ou formuler des plans d’action. L’EUMC étudie également l’importance et l’évolution des phénomènes et des manifestations de racisme, de xénophobie et d’antisémitisme, il analyse leurs causes et leurs effets, et met en relief les exemples de bonnes pratiques dans leur traitement. Enfin, l’EUMC formule des conclusions et des opinions pour les décideurs politiques.
  • En décembre 2003, les gouvernements de l’UE ont décidé d’étendre le mandat de l’EUMC pour en faire une agence des droits de l’homme.