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CE N’EST PAS UN SCOOP !

Publié le, 23 mars 2005 par

Même si le SIDA s’arrête aujourd’hui, par le fait d’une simple baguette magique, l’Humanité comptera 18 millions d’orphelins du fait de la maladie en 2010.

Ce constat est de M. Marc Vergara, porte paroles de l’UNICEF à Genève. La majorité des décès aura lieu en Afrique sub – saharienne, championne des conflits armés.

Pendant les conflits armés, les filles et les femmes sont menacées de viol, de violence, d'exploitation sexuelle, de traite, d'humiliation et de mutilations sexuelles. L'utilisation du viol et d'autres formes de violence contre les femmes est devenue une stratégie dont se prévalent toutes les parties aux conflits. Ce qui accentue la vulnérabilité de ces populations face au SIDA.

Les rapports d'enquête établis à la suite du génocide commis en 1994 au Rwanda ont conclu que presque toutes les femmes de plus de 12 ans ayant survécu au génocide avaient été violées, note l’UNICEF.

L’UNICEF, estime par ailleurs à près de 20 millions le nombre d’enfants déplacés dans le monde. Selon l’organisation onusienne pour les enfants 2/3 de ces déplacés le sont à l’intérieur même de leur propre pays. Le déplacement normalement temporaire peut hélas durer plus de 10 ans. Ce qui crée un déracinement certain chez les enfants ou une hybridité dont les conséquences sur la psychologie de l’enfant sont naturellement désastreuses pour son équilibre personnel et pour son avenir. Adultes avant l’âge, ces gosses, garçons et filles, sont vite jetés dans les vicissitudes vitales. Ces enfants sont contraints par la junte des adultes de fuir leur maison, leur région ou leur pays. Pour un ailleurs incertain.

Là – bas, ils iront dans l’espoir de trouver le bonheur qui leur a été arraché.
Là- bas, ils iront pour fuir les tirs ennemis, les maladies, la violence, la malnutrition et la mort. S’ils y arrivent.

Beaucoup tomberont entre les mains sales des ennemis de l’enfance, seront transformés en soldats, en objets sexuels ou en esclaves, s’ils ne sont pas enrôlés de force ou de leur propre gré afin, eux aussi, de combattre et de donner « sens » à leur vie. Beaucoup y laisseront leur vie prématurément arrachée par une mine qui leur amputera la jambe ou leur défigurera le visage et le corps . A jamais !

Les enfants déplacés ont de toute urgence besoin d’assistance et de soins. L’UNICEF et ses partenaires sont depuis des années en première ligne dans le combat pour la dignité des enfants.

Le succès n’est pas toujours garanti. Hélas ! Dans les pays d’accueil ou dans leur région d’exil, les enfants sont confrontés le plus souvent aussi à la pauvreté, à la maltraitance, à la discrimination, à l’impossible retour à l’école, s’ils en avaient eu chez eux, la chance.

Selon l’UNICEF, au cours de la décennie écoulée, les conflits armés, ont directement tué plus de 2 millions d’enfants, rendu invalides à jamais ou blessé grièvement 6 millions d’enfants. Plus d’1 million ont été rendus orphelins ou séparés de leurs parents.

Les mines antipersonnelles ont tué, elles, ou mutilé entre 8.000 et 10.000 enfants chaque année. Les 30 conflits recensés dans le monde ont un coût humain extraordinairement élevé pour les femmes et les enfants.

Près de 300.000 enfants sont des soldats, garçons et filles agés de moins de 18 ans.

Enrôlés de gré ou de force, manipulables, taillables et corvéables à souhait, ces enfants, sont exposés aux pires formes de traitements dégradants affectant leur psychisme. Souvent on leur confie les sales besognes : la torture.

Pourtant, Adama Dieng Greffier du TPI, clarifiait dans les colonnes de ce magazine : « La Charte des droits et du bien-être de l’enfant lève toutes les ambiguïtés de la distinction entre recrutement obligatoire et engagement volontaire. L’article 22 de la charte dispose que les Etats parties prennent toutes les mesures nécessaires pour veiller à ce qu’aucun enfant ne prenne directement part aux hostilités et en particulier, à ce qu’aucun enfant ne soit enrôlé sous les drapeaux. Il ne fait guère de doute que cette définition de l’enfant reste l’une des plus avancées du droit international ».

De même, le Conseil de Sécurité dans sa résolution 1539 (2004) recommande aux Etats de mettre fin à l’impunité et de poursuivre les responsables de génocide, de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre perpétrés contre des enfants.
L'UNICEF est depuis près de 60 ans la première organisation du monde consacrée aux enfants. Il travaille sur le terrain dans 158 pays pour aider les enfants à survivre et à s'épanouir, de la petite enfance jusqu'à la fin de l'adolescence. Premier fournisseur mondial de vaccins pour pays pauvres, l'UNICEF travaille pour la santé et la nutrition des enfants, une éducation de base de qualité pour tous les garçons et toutes les filles, et la protection des enfants contre la violence, l'exploitation et le VIH/SIDA. L'UNICEF est entièrement financé par des contributions volontaires de particuliers, d'entreprises, de fondations et de gouvernements.
L’organisation onusienne pour les enfants, compte sur la générosité des uns et des autres pour réussir sa mission en attendant que les Etats et les faiseurs de guerre prennent leur responsabilité vis à vis de l’Humanité.

Le monde d’aujourd’hui, selon M. Dieng, dispose de tous les moyens économiques, technologiques et financiers, et pourtant les conflits atroces hypothèquent dangereusement l’existence de millions de gamins et tuent un enfant toutes les 3 secondes.

Quel avenir réservons nous aux générations futures ?